Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le blog de Fanny
25 septembre 2006

Discours Fête de la Rose d'Ille-et-Vilaine

Salut,

Voilà le discours que j'ai fait hier, dimanche 24 septembre, à la fête de la rose de la fédération d'Ille-et-Vilaine, au nom du mjs 35.
Merci à ceux qui m'ont aidé à l'ecrire...


Chers camarades, chers amis,

Il s’agit d’un moment particulier pour moi aujourd’hui, en effet dans quelques jours, je laisserai la main en tant qu’animatrice fédérale. Je profiterai donc de l’occasion pour remercier toutes les personnes qui m’ont accompagné tout au long de mon mandat.

Merci aux camarades du Parti socialiste de nous avoir laissé une place pour nous exprimer aujourd’hui.
Merci à toi Fred d’avoir toujours respecté notre organisation et son autonomie.

J’espère que le travail que le MJS et le parti ont mené cette année, côte à côte, dans la rue comme à l’heure des propositions, continuera avec Benoît et la nouvelle équipe lors de cette année chargée en campagnes.

Je voudrais avoir une pensée spéciale pour quelqu’un qui plus qu’un camarade est devenu un ami et qui traverse une période très difficile. Je veux t’assurer de notre soutien et de toute notre amitié.

Et puis je tiens à remercier tous les camarades du MJS avec qui j’ai milité cette année, ceux qui ont toujours été présents dans les victoires comme dans les moments difficiles de la longue et laborieuse lutte qu’a été celle contre le CPE….

Merci à vous de votre force, merci d’être aussi honnêtes, intègres, fiers d’être socialistes, et garants des valeurs qui sont les nôtres… Depuis quelque temps, je n’ai jamais été aussi fière d’appartenir à la fédération d’Ille et Vilaine ! MERCI


I. La droite.


Depuis 4 ans maintenant, la droite nous gouverne : répression et  régression, voilà ce qu’il restera de ces années passées. Instaurer le libéralisme au détriment de notre modèle social, voilà quel a été le programme de ces gouvernements successifs.

La DEMOCRATIE n’est plus qu’un mot, en France en 2006, elle ne signifie plus rien pour Chirac, Sarkozy, Villepin, et leurs compères.

Le nombre de rmistes augmente sans cesse, un record a été battu : celui du nombre de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté, la précarité croît sans relâche, ….

Et l’on voudrait nous faire croire que ces personnes se préoccupent du sort des Français.
Moi je crois qu’ils sont trop occupés à s’occuper des privilèges des plus riches pour voir ce qu’est « la France d’en bas », ou alors ils la voient, et dans ce cas leur cynisme est le plus terrible que nous ayons connu depuis bien longtemps.

Et dans tout cela, qui sont les premières victimes: les plus fragiles. Ceux qui désespèrent que la politique sache un jour les écouter et puisse changer leur vie demain. Les plus faibles, c’est à ceux là que nous devons redonner l’espoir et la confiance. Parmis eux : les jeunes. Ils vivent au quotidien cette précarité, ils sont les plus touchés par le chômage, les difficultés à se loger dans des conditions décentes. Ils subissent la ségrégation sociale dans l’éducation et sur le marché du travail.

Alors quand j’entends dire que la droite et la gauche c’est pareil je dis NON. Car OUI il existe un clivage fort, et oui nous nous devons de le renforcer et d’assumer nos différences. 

II. Les valeurs socialistes.

Car oui, nous devons être fiers d’être socialistes.
La transformation sociale, voilà l’objectif qui nous a toujours guidé et qui devra continuer à nous faire avancer.

Et sans tomber dans la démagogie et le populisme, nous devrons continuer à porter celles qui sont nos valeurs : la démocratie, l’égalité, la justice sociale, la liberté, la laïcité, la solidarité, la fraternité, l’internationalisme et enfin la République.

Si je cite toutes ces valeurs c’est parce qu’aucune d’entre elles ne devra être oublié à l’heure de porter et de défendre les couleurs socialistes dans les mois à venir. Or tous les jours nous sommes confrontés à des problèmes graves au sein de notre société et la tentation est forte de mettre ces valeurs, nos valeurs, entre parenthèses.

Et à ceux qui choisissent de dissocier le fond et la forme, à ceux qui portent de belles idées et agissent différemment, je vous le dis tout de suite, on ne gagnera pas de cette manière…

Rien n’est tabou, on peut tout dire mais cela au regard de nos principes, de notre idéologie. Nous devons nous battre pour préserver et continuer à améliorer l’égalité républicaine.


- Je ne peux parler de l’égalité républicaine sans parler des sans-papiers. Nicolas Sarkozy a fait des promesses à des milliers de familles en situation irrégulière, personne ne pouvait y croire, mais certains y ont cru quand même… Et maintenant on connaît cette rentrée terrible et ces milliers de familles qui se cachent.

Toutes ces personnes qui sont allées se faire recenser et qui maintenant vont être expulsées. Et ce ministre de l’intérieur qui nous annonce cela, tout naturellement, avec le cynisme que l’on lui connaît.
Nous socialistes, devons agir avec responsabilité et humanisme. Nous ne pouvons accepter de tourner la tête devant une telle détresse économique et sociale, Nous devons régulariser les sans papiers vivant sur le sol français.


- L’égalité républicaine passera aussi par l’école. Et il va falloir s’en donner les moyens.
Pour que l’école puisse jouer son rôle d’ascenseur social, pour que tous les enfants sortent avec les mêmes chances pour démarrer dans la vie, il est nécessaire que des moyens financiers soient mis en place pour que les professeurs puissent enfin enseigner devant des classes moitié moins remplies.
À nous de savoir nous donner les moyens de notre ambition : une école Républicaine émancipatrice et citoyenne.

L’éducation devra être une des priorités politiques de notre futur gouvernement socialiste pour renforcer la cohésion sociale mise à mal par la droite.

- Et enfin, la mesure absolument nécessaire à cette égalité républicaine sera l’allocation autonomie. C’est un combat historique du mouvement des jeunes socialistes et nous sommes heureux de voir que cela fait partie du projet des socialistes. Voilà le moyen de l’émancipation de la jeunesse. Le moyen de nous donner à tous les mêmes chances au moment de construire notre projet professionnel, notre avenir, notre vie.

Le système de solidarité familiale qui existe est nécessairement injuste et arbitraire. Cette allocation individuelle, universelle, et sociale, sera le moyen tant attendu de faire sortir la jeunesse de l’état de risque. Car en effet, au regard des critères de la sécurité sociale, être jeune est un risque.

Nous sommes majeurs civiquement, et nous réclamons le droit de l’être aussi socialement. Les jeunes aspirent à cette autonomie, alors tous ensemble travaillons pour que cela soit possible.




III . Le MJS et les jeunes.


Si le rôle du MJS est primordial aujourd’hui ce n’est pas seulement parce que nous serons en mesure de distribuer des milliers de tracts dans les mois à venir  ;-) mais parce que les jeunes nous attendent, ils ont besoin que l’on continue à se battre pour faire passer les messages propres à notre génération.

On a souvent reproché à notre génération d’être passive, de ne pas savoir quoi faire, de n’avoir envie de rien… Je crois profondément que c’est une erreur. Ce que nous avons vu au cours des deux dernières année est selon moi la preuve que les jeunes sont une force, qu’ils savent ce qu’ils veulent ou du moins ce qu’ils ne veulent pas.

Une telle capacité de révolte ….

- Lors du mouvement contre la réforme Fillon, quand des milliers de lycéens, à peine âgés de 15 ans pour certains, décident de bloquer leurs établissements pour combattre une reforme vide de sens, néfaste pour le système scolaire, et destinée une fois de plus à réduire encore plus les moyens de l’éducation nationale, parce que l’éducation, cela ne rapporte pas, et cela ne fait pas gagner de points dans les sondages…

- Lors de la crise des banlieues, quand des jeunes que l’on croyait inorganisés s’organisent. Quand on observe toute cette violence, tous ces jeunes qui crachent leur désespoir, prêt à tout pour se faire entendre. Ce n’est pas anodin, ne l’oublions pas…Et la réponse que nous devrons apporter ne sera pas l’insulte, la provocation et le mépris.

- Ou lors du combat mené contre la loi dite de « l’égalité des chances », Trois mois, trois interminables mois, durant lesquels les jeunes, et les moins jeunes, se sont battus, se sont mobilisés, ont risqué leur avenir pour avoir une chance d’en avoir un…
 
« Qui aurait cru cela possible ? » entendait-t’on…Et bien nous, ne vous surprenez plus de cela, nous sommes là, nous les jeunes, venant de tous horizons, avec des cultures, des éducations, des religions différentes, et nous avons envie que les choses changent. Nous voulons vaincre l’injustice.

Et j’espère que vous saurez, que nous saurons, prendre au sérieux les messages qui ont été lancés via les conflits sociaux que j’ai énuméré. Ils ont permis à toute une génération de croire en l’action collective comme un moyen de peser sur les décisions. À nous socialiste de donner des débouchés politiques à cet appel du peuple de Gauche.

Vous avez en face de vous une génération qui a peur, qui réclame un Droit à l’Avenir, qui réclame le droit de croire, le droit d’espérer que le futur sera meilleur et c’est notre rôle d’assumer cela et de leur proposer une véritable alternative pour le futur.

Et maintenant, nous, socialistes, devons assumer nos engagements. Nous avons un DEVOIR de victoire. Nous ne pouvons plus laisser le pouvoir entre les mains de cette droite libérale et fascisante. Nous devons nous unir, nous battre, gagner, et changer la vie !

Publicité
Publicité
Commentaires
A
Et pourquoi finir par "Changer la vie" n'est pas très NG ?<br /> Le post-scriptum et sa réponse doivent s'interprêtter comment ?
F
Un oubli est si vite arrivé !!
D
Finir un discours par : "changer la vie", c'est pas tres NG <br /> <br /> Bon preparatif de depart<br /> <br /> ps : tu as du oublier de publier le paragraphe où tu remercies le president du MJS et toute l'equipe nationale
Le blog de Fanny
Publicité
Le blog de Fanny
Albums Photos
Publicité